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Appel public à l’épargne : une opportunité bienvenue pour accéder directement au capital des PME

Historiquement, l’investissement dans une PME ne pouvait passer que par une société de gestion. Faute d’avoir la chance de disposer d’un proche, entrepreneur, dans son entourage, cet intermédiaire était alors incontournable pour tout épargnant souhaitant diversifier son patrimoine dans le non-coté.


En accordant aux PME éligibles la possibilité de réduire l’ISF des épargnants de l’équivalent de 75% de l'investissement dans leur capital, la loi TEPA a durablement changé la donne. Comment ? En généralisant l’appel public à l’épargne, cette technique de levée de fonds pourtant ancienne, mais très largement méconnue des épargnants et des conseillers en investissement, davantage habitués aux intermédiaires tels que les holdings, les fonds ou les sociétés de gestion. Les conséquences de cette pratique sont loin d’être anodines, pour les PME. En permettant à ces dernières de solliciter directement les épargnants et les conseillers en gestion de patrimoine en dehors du seul cadre des marchés financiers, le législateur a cherché à développer une offre complémentaire des véhicules de placement des sociétés de gestion de type FIP ou FCPI. Au bénéfice des investisseurs finaux ? Oui, résolument.

L’investissement dans PME est aussi possible en direct, sans intermédiaire. La possibilité de faire appel public à l’épargne autorise les PME à émettre des messages publicitaires, à solliciter des souscripteurs ou à commercialiser leurs actions via un réseau de conseillers en gestion de patrimoine. En clair, la société de gestion n’a plus le monopole de la sélection, du « dénichage » de la perle rare. Cette possibilité est offerte à tout conseiller ou épargnant averti, l’information sur les opportunités d’investissement venant désormais directement à lui.

Les PME en direct donnent des gages de sécurité pour l’investisseur. D’une part, l’appel public à l’épargne n’est possible qu’après avoir reçu l’aval (matérialisé par un visa) de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Or en échange de son visa, l’autorité de régulation a imposé un certain nombre de garde-fous pour défendre l’intérêt des épargnants et surtout, pour leur garantir une information juste et exhaustive. En instruisant pendant plusieurs mois le modèle économique de la PME, sa viabilité ou encore le professionnalisme de son équipe dirigeante et de ses partenaires, l’AMF liste ainsi tous les risques auxquels peut s’exposer l’épargnant, crédibilisant en retour la démarche de l’entreprise. Cette validation n’est pas de pure forme : preuve de la pertinence de ce « sésame », il arrive ainsi que des visas soient refusés ou accordés avec réserves. A l’inverse d’une société de gestion, dont la certification répond à des procédures normées et par la relative homogénéité des produits en présence, cet effort salutaire de transparence est donc particulièrement conséquent pour les PME qui en font la demande. C’est pourquoi peu d’entreprises sautent le pas, même si elles sont de plus en plus nombreuses à le faire. C’est aussi pourquoi celles qui initient cette démarche et qui obtiennent leur visa présentent a priori des gages de sérieux pour l’épargnant.

D’autre part, une PME faisant appel public à l’épargne porte le risque industriel de son projet et garantit au final une convergence d’intérêt avec l’épargnant, ce qui n’est pas le cas des sociétés de gestion qui, loin d’assumer le risque final de l’investissement, perçoivent au contraire des rémunérations récurrentes et élevées, indépendantes de la performance des investissements.

Les PME en direct permettent aussi une diversification optimale. Sur la base de documents certifiés par l’autorité de tutelle, rien n’empêche un épargnant d’investir de lui-même dans un nombre limité de PME, dont la diversité des projets et la présence d’actifs tangibles à forte visibilité garantissent a priori le retour sur investissement. A l’inverse, la diversification, a priori attrayante, offerte par les FCPI et les FIP se fait en réalité au prix de la performance, comme l’indiquent les résultats décevants des FIP et FCPI depuis plusieurs années. Cette diversification « maîtrisée » offerte par les PME est particulièrement pertinente dans une optique de placement à long terme.

Les PME en direct offrent une incitation fiscale optimale et des frais très faibles. La défiscalisation offerte par les FIP et les FCPI au titre de l’ISF est de 50% sur la partie investie en non côté, soit environ 35% de réduction d’ISF au final, contre 75% pour l’investissement en direct ou les holdings. Parallèlement, hormis la prime d’émission, la structure de frais sont réduits à leur minimum pendant toute la durée de vie de l’investissement.

Pour toute ces raisons, le modèle de la désintermédiation dans le non-coté est amené à se développer rapidement au cours des années à venir, alors que la croissance structurellement plus forte des PME par rapport aux grands groupes et leur présence sur des secteurs porteurs, innovants ou sur des niches de marché, laissent présager un potentiel de performance conséquent à long terme. Il est plus que temps d’investir directement au capital des PME.

Source Photosol Invest

Lundi 10 Mai 2010




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