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CCEF : L’impact de la crise financière sur l’évaluation des entreprises

Convention nationale de la CCEF : en ces temps de turbulences financières et d'incertitudes économiques, les entreprises ont certainement encore plus besoin de rationaliser et de fiabiliser leurs décisions stratégiques, ainsi que l'information financière qu'elles communiquent au marché.


CCEF : L’impact de la crise financière sur l’évaluation des entreprises
Or la période de crise actuelle rend l’évaluation difficile, étant entendu que l’évaluation ne repose pas uniquement sur le passé d’une entreprise (son bilan), mais aussi sur son avenir et sur sa capacité à générer des flux, La seule appréhension du risque a entraîné une perte mécanique de 15 à 20 % de la valeur des actifs des entreprises !

La CCEF a réuni le mardi 25 novembre différents professionnels de l’évaluation pour débattre de cette question de la prise en compte de la crise financière dans l’évaluation des entreprises.

Les méthodes d’évaluation, méthodes des temps de prospérité ?
Les méthodes intrinsèques (qui prennent en compte les caractéristiques de l’entreprise : approche des flux futurs notamment) et les méthodes analogiques (méthode des comparables boursiers par exemple) sont moins efficientes en temps de crise où il y a une perte de références.

Il est en outre impossible aujourd’hui de prendre une position sur la sortie de crise et dons sur l’évolution du contexte économique, qui joue également sur l’évaluation.

La durée même d’une évaluation, de 5-6 semaines à 5-6 mois implique déjà le fait que les conditions économiques de l’environnement elles-mêmes peuvent évoluer.

La crise ne conduit pas à la remise en cause des méthodes d’évaluation mais milite pour leur utilisation prudente et conjointe. Pour une évaluation multi critères…

La juste valeur a-t-elle vécu ?
Il y a une nécessité de rendre les entreprises plus comparables dans leur évaluation financière et d’avoir une réelle mesure financière de l’entreprise (qui dépasse la seule valeur comptable qui était hier fondée sur la restitution du passé).

Avec la crise, cette nouvelle exigence s’est heurtée à l’absence de marché efficient : comment déterminer la « juste » valeur ?

La juste valeur devrait être la valeur « loyale », déterminée entre les partes, plus que la valeur de marché et il existe en fait différentes démarches pour rechercher la juste valeur :
- La référence au marché
- La référence à la transaction comptable
- Les références à des valeurs de modèle (modèles mathématiques mais aussi modèles probabilistes)

La juste valeur n’est en aucun cas l’ennemie de la comparabilité des comptes et la documentation narrative a dans cette un rôle essentiel.
Attention à ne pas confondre la juste valeur (qui est une valeur de négociation à un temps T) et la valeur de liquidation.

L’impact de la crise financière sur l’évaluation des entreprises
Quel est le rôle des états financiers ? Sont-ils uniquement destinés à être communiqués aux investisseurs financiers ?
L’organisation et la supervision de l’évaluation dans les entreprises n’est malheureusement pas fiable à 100 %.

Il est clair que la marge d’erreur est moins visible lorsque le financement des opérations est sans difficulté. Malheureusement, dès que la situation devient critique (comme à l’heure actuelle), la tentation de recourir à des méthodes empiriques et simplistes devient la solution de facilité.

Il est par exemple indispensable de prendre également en compte dans l’évaluation le risque de défaut de trésorerie.

De plus, la situation est différente pour les entreprises cotées (soumises à une communication réglementée, à des réunions SFAF….) et les entreprises non cotés. Il en est de même pour les fonds d’investissement (qui financent leurs opérations grâce à la dette et les sociétés de capitaldéveloppement (qui disposent de liquidités importantes).

Il faut réévaluer le cycle du temps et de l’argent, casser le rythme erratique… reconstituer le cycle… les évaluateurs doivent résister.
La révolution numérique a fait perdre la notion du temps et de l’argent. En quelques heures, la valeur d’une entreprise coté peut varier de +/- 60 %.

N’existant pas de normes d’évaluation au sens stricte et juridique, la marge d’erreur est réelle, Outre les données conjoncturelles, à un «instant T », les évaluateurs doivent garder leur « sang- froid » et prendre du recul pour analyser les biens immatériels des sociétés (en particulier l’immobilier).

A propos de la CCEF
La CCEF regroupe plus de 600 membres, pour 80% issus de professions réglementées (experts-comptables, commissaires aux comptes, avocats, conseils financiers...) Elle est ouverte à tous ceux qui exercent une activité libérale faisant appel aux techniques financières et qui veulent élargir leur champ de compétences, l’activité de conseil et expert financier recouvrant l’ensemble des missions liées aux opérations économiques et financières. Les commissions de travail, les réunions régionales et la convention nationale offrent à ces professionnels des occasions de travailler ensemble sur des thématiques transversales : transmission d’entreprises, loi de Sauvegarde, statut de CIF, création de valeur, audit juridique…
www.ccef.net

Mardi 2 Décembre 2008




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